L'accidentalité routière - Faits et chiffres
Il faut dire que les comportements à risque sont de plus en plus fréquents, mais contrairement aux idées reçues, la majorité des accidents mortels n’ont pas lieu sur l’autoroute à cause de l’excès de vitesse, mais sur les routes hors agglomération. En ce sens, Île-de-France demeure, de loin, la région où le plus de décès ont été enregistrés chez les automobilistes avec 260 décès en 2018, suivi des métropoles d'Aix-Marseille-Provence et de Lyon.
Parmi les comportements en cause, l’abus d’alcool est l’exemple le plus éloquent. En 2018, sur l’ensemble du réseau routier, 747 personnes sont décédées à cause d’une conduite sous l’emprise de l’alcool, à un taux supérieur au maximum autorisé. Cela représente, chaque année, environ un tiers des décès. Les manoeuvres dangereuses sont, quant à elles, à l’origine de 19 % des tués chez les automobilistes, et la somnolence et la fatigue seraient en cause dans 23 % des cas.
Par ailleurs, il apparaît que le motif des accidents mortels diffère selon l’âge du conducteur en cause. Par exemple, 41 % des excès de vitesse entre 2016 et 2018 étaient causés par des jeunes automobilistes âgés de 18 à 24 ans, tandis que la prise de stupéfiants ainsi que l’abus d’alcool sont des motifs qui touchaient davantage les usagers de 25 à 44 ans.
Les accidents de la route entraînent des pertes économiques considérables pour ceux qui en sont victimes, leur famille et les pays dans leur ensemble, comme le dénonce l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En effet, ils nécessitent des traitements coûteux et entraînent une perte de productivité (et de revenu) pour la victime et les membres sa famille qui doivent interrompre leur travail (ou s’absenter de l’école) pour la prendre en charge. En 2018, les accidents corporels ont coûté plus de 33 milliards d’euros, soit 10,6 milliards pour les personnes décédées et 17,6 pour ceux qui ont été blessés et hospitalisés.