Le secteur de la mode d'occasion et produits de luxe - Faits et chiffres
Qu’est-ce qu’ont en commun une montre Patek Philippe Nautilus et un sac Kelly, ou Birkin, de chez Hermès ? Ces pièces de luxe d’une grande rareté s’arrachent d’occasion jusqu’à plusieurs dizaines de fois leur prix catalogue, devenant des investissements financiers à part entière. Si le marché de la mode de luxe d’occasion ne représente encore que moins de 5 % du marché des biens de luxe, son engouement croissant a fait bondir ses revenus de plus de 670 % en l’espace de 10 ans. Comme pour l’essor du marché de l’habillement d’occasion, la mode d’occasion de luxe est encouragée par des contraintes économiques et par la nécessité d’adopter des mesures de production et de consommation plus durables, alors que l’industrie de la mode était responsable de l’émission de plus de 968 millions de tonnes de CO2 en 2023. Face au désir des consommateurs de posséder des articles rares, voire rarissimes, et de qualité, notamment en Asie, un écosystème de revendeurs s’est développé, allant de plateformes en ligne telles que Vestiaire Collective jusqu’aux prestigieuses maisons de ventes aux enchères.
Les articles de mode de luxe vendus d’occasion sont toutefois loin de tous se valoir. Certains des segments les plus lucratifs, tels que les montres ou la maroquinerie, sont devenus de véritables places boursières et sujets de spéculation. La rareté parfois extrême de certains articles exacerbe en effet la demande, conduisant parfois les objets à être revendus plusieurs fois leur prix catalogue. Tandis qu’un sac Birkin « Faubourg » d’Hermès s’est arraché à 158.000 dollars en 2019 sur Vestiaire Collective, une paire de Jordan XIII s’est vendue plus de deux millions de dollars quatre ans plus tard. Face à la dépréciation, souvent de l’ordre de 15 à 40% de la valeur initiale des produits, la capacité des marques à entretenir la qualité, la rareté et le caractère indémodable de leurs articles est ainsi déterminante dans les prix de revente.
Toutefois, plus que les magasins et plateformes en ligne traditionnels, d’autres acteurs tels que les maisons de ventes aux enchères et les réseaux sociaux se prêtent également au jeu de la mode d’occasion de luxe. Si des maisons comme Sotheby’s avancent leur expertise en authenticité des produits et créent des plateformes comme Sealed for Luxury, rassemblant une sélection d’articles des plus grands designers et marques de luxe, TikTok n’est pas en reste. La plateforme chinoise s’apprête à lancer une catégorie « luxe d’occasion » en partenariat avec des plateformes de vente et d’achat d’articles de luxe telles que Break Archive et Luxe Collective, permettant ainsi à la communauté d’acheter des produits de luxe d’occasion directement depuis l’application.
Un secteur de l’habillement en plein essor
Le luxe et la mode de seconde main, deux façons de consommer antinomiques ? La réunion de ces deux secteurs, qui bénéficient tous deux d’une forte croissance depuis la fin de la crise sanitaire en 2021, est pourtant en plein essor. D’une valeur de 7 milliards de dollars en 2022 et estimé à plus du double d’ici 2028, le secteur de la mode d’occasion de luxe concilie l’attractivité du luxe et la satisfaction des contraintes économiques et environnementales permises par l’occasion. En France, 41,7% des individus ont déjà acheté des articles de mode de seconde main en 2023, tandis que 11 % s’offraient au moins une fois par an un produit de luxe en 2024. Si la mode d’occasion de luxe tend ainsi à se populariser, son format le plus populaire consiste en l’achat des biens plutôt qu’en leur location, cette dernière étant surtout pratiquée pour de grands événements comme les mariages.Les articles de mode de luxe vendus d’occasion sont toutefois loin de tous se valoir. Certains des segments les plus lucratifs, tels que les montres ou la maroquinerie, sont devenus de véritables places boursières et sujets de spéculation. La rareté parfois extrême de certains articles exacerbe en effet la demande, conduisant parfois les objets à être revendus plusieurs fois leur prix catalogue. Tandis qu’un sac Birkin « Faubourg » d’Hermès s’est arraché à 158.000 dollars en 2019 sur Vestiaire Collective, une paire de Jordan XIII s’est vendue plus de deux millions de dollars quatre ans plus tard. Face à la dépréciation, souvent de l’ordre de 15 à 40% de la valeur initiale des produits, la capacité des marques à entretenir la qualité, la rareté et le caractère indémodable de leurs articles est ainsi déterminante dans les prix de revente.
Les acteurs de la mode d’occasion de luxe
Inspirés du fonctionnement de Leboncoin ou d’eBay, les plateformes et magasins spécialisés dans la vente des articles de luxe de seconde main se sont multipliés face à la demande accrue des consommateurs. Tout en conservant le soin de l’expérience client proche des grandes maisons de luxe, des intermédiaires tels que Vestiaire Collective, plateforme française leader du secteur, Monogram, The RealReal et plus récemment Vinted garantissent des services ultra fiables d’authentification des pièces. A des prix obéissants à ceux du marché, vêtements et accessoires de luxe de marques et designers divers y sont vendus par les particuliers.Toutefois, plus que les magasins et plateformes en ligne traditionnels, d’autres acteurs tels que les maisons de ventes aux enchères et les réseaux sociaux se prêtent également au jeu de la mode d’occasion de luxe. Si des maisons comme Sotheby’s avancent leur expertise en authenticité des produits et créent des plateformes comme Sealed for Luxury, rassemblant une sélection d’articles des plus grands designers et marques de luxe, TikTok n’est pas en reste. La plateforme chinoise s’apprête à lancer une catégorie « luxe d’occasion » en partenariat avec des plateformes de vente et d’achat d’articles de luxe telles que Break Archive et Luxe Collective, permettant ainsi à la communauté d’acheter des produits de luxe d’occasion directement depuis l’application.
