Taux de chômage des immigrés et des non-immigrés en France 2006-2022
Depuis le milieu des années 2000, la part de personnes à la recherche d'un emploi en France a progressivement augmenté jusqu'en 2015, avant de diminuer de nouveau les années suivantes. La pandémie de Covid a provoqué une hausse brusque du nombre de personnes au chômage.
Outre ces évolutions, une tendance persiste : la population immigrée reste plus touchée que la moyenne par le chômage. En 2007, plus de 14 % des immigrés étaient sans emploi en France, contre 7 % de la population non immigrée. Treize ans plus tard, en 2020, cet écart a à peine changé.
Les principales victimes du chômage en France
Les personnes les plus touchées par la précarité et la pauvreté sont essentiellement les jeunes, les femmes et les personnes issues de l’immigration. Sans surprise, ces tendances se reflètent également dans les chiffres du chômage. En 2017, le taux de chômage des femmes étrangères hors Union européenne (UE) s'élevait à 26,4 %. À titre de comparaison, la même année, le taux de chômage des femmes françaises était de 8,7 %. Une autre catégorie de la population particulièrement touchée par le chômage en France est celle des jeunes. En 2020, le taux de chômage des jeunes français se situait entre 1 et 20,3 % dans le pays, l'un des plus élevés d'Europe.
Affronter les discriminations
Dans une enquête de 2016, 23 % des Français interrogés ont déclaré avoir déjà été victimes de discriminations au cours de leur carrière professionnelle. L'âge, le sexe et l'origine ou la couleur de peau sont cités comme les facteurs pouvant conduire à de la discrimination au travail mais aussi dans la vie quotidienne. En 2016, 80 % des Français ayant subi une discrimination lors de la recherche d'un logement à louer l'ont imputée à leur couleur de peau ou à leurs origines.