La Bretagne, région la plus touchée par le suicide

Le 10 septembre marque la Journée mondiale de prévention du suicide. Créée en 2003 par l'Association internationale pour la prévention du suicide, en partenariat avec l'Organisation mondiale de la santé, elle a pour but d'« attirer l’attention sur la question du suicide, à combattre la stigmatisation et à sensibiliser les organisations, les gouvernements et le grand public, en martelant que le suicide est évitable », ainsi que de promouvoir la santé mentale de manière plus générale d'après l'OMS.

La prévalence du suicide varie de façon significative entre les pays, et, comme le montre notre infographie, également entre les différentes régions de France. D'après les données d'Eurostat, la Bretagne était la région la plus affectée en 2021 : elle a recensé plus de 21 décès par suicide pour 100 000 habitants cette année-là. En 2016, l'Observatoire national du suicide notait que, s'il est difficile d'établir un lien de cause à effet, le taux de suicide en France est généralement plus élevé dans l'arc nord-ouest du pays, qui comprend un grand nombre de territoires ruraux (Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Hauts de France). Les exploitants agricoles, qui ont un risque de suicide près de 80 % plus élevé que le reste de la population, d'après une étude de la Mutuelle sociale agricole, y sont nombreux, ce qui peut apporter un élément de réponse à la prévalence du suicide dans ces régions. Le taux de suicide est à l'inverse plutôt bas dans les DROM-COM : 1,76 pour 100 000 habitants à Mayotte, 6,09 en Martinique, 9 à La Réunion, 10 en Guyane et 11,52 en Guadeloupe.