L'Assemblée nationale dissoute une sixième fois

Après l'annonce des résultats des élections européennes ce dimanche, et le score historique du Rassemblement National, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé dans la soirée la dissolution de l'Assemblée nationale. Cette dissolution, prévue par l'article 12 de la Constitution, met fin de manière anticipée au mandat des députés de l'Assemblée. Les élections législatives, qui devaient avoir lieu en 2027, auront ainsi lieu le 30 juin et 7 juillet.

Comme le détaille notre infographie, basées sur les données de Légifrance, c'est la sixième fois qu'un président prend la décision de dissoudre l'Assemblée nationale sous la Ve République.

Le 9 octobre 1962, Charles de Gaulle dissout l'Assemblée suite à l'adoption d'une motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Georges Pompidou. Les députés gaullistes sortent renforcés du scrutin, ayant obtenu 32 % des voix.

Quelques années plus tard, le 30 mai 1968, de Gaulle dissout de nouveau l'Assemblée suite à la crise de Mai 68. Là encore, la majorité présidentielle remporte les élections et obtient à elle seule la majorité absolue.

Le 22 mai 1981, tout juste élu, le socialiste François Mitterrand choisit de dissoudre l'Assemblée, où la droite dispose d'une majorité absolue. Résultat : la majorité présidentielle remporte 54,4 % des suffrages, et 333 sièges au Parlement, devenant ainsi de loin la plus importante force politique dans l'hémicycle.

Le 14 mai 1988, fraîchement réélu, Mitterrand dissout de nouveau le Parlement, afin de mettre fin à la cohabitation avec l'union de la droite RPR-UDF-DVD suite aux élections législatives de 1986. La majorité présidentielle remporte alors une courte majorité relative.

Finalement, le 21 avril 1997, Jacques Chirac choisit de dissoudre l'Assemblée afin de renforcer sa majorité, mais c'est la coalition de gauche qui remporte ces législatives, aboutissant à une nouvelle cohabitation avec Lionel Jospin comme Premier ministre.