Énergies fossiles
Les banques françaises accros aux énergies fossiles
Madrid accueille la COP25 à partir de lundi et jusqu'au 13 décembre. La conférence donnera une place centrale aux enjeux océaniques et aura pour objectif de rehausser les ambitions des États parties en matière de lutte contre les changements climatiques. Alors que la consommation d'énergies fossiles ne cesse de croître, de plus gros efforts devraient être menés pour la production d'énergies renouvelables comme le souligne le directeur de l'Agence internationale de l'énergie.
Une étude d'Oxfam France met en lumière le rôle des flux financiers dans la transformation de nos systèmes énergétiques, notamment les activités de financement et de d'investissement des grandes banques, encore trop dépendantes des énergies fossiles. Ainsi, l'année dernière, l'empreinte carbone en lien avec les activités dans le secteur des énergies fossiles des quatre principales banques françaises – BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE - a atteint plus de 2 milliards de tonnes équivalent CO2, soit plus de 4 fois les émissions nationales de la France. Parmi ces quatre banques, trois génèrent à elles seules des émissions plus importantes que l'Hexagone via leurs activités financières et c'est BNP Paribas qui atteint le niveau le plus élevé (782 MteCO2).
Afin de pouvoir mettre fin à l'expansion des énergies fossiles, les auteurs du rapport demande ainsi la mise en place d'une législation pour garantir l'alignement des activités des banques avec les objectifs de l'Accord de Paris.
Description
Ce graphique montre les émissions de CO2 liées aux activités de financement et d'investissement de 4 banques françaises (comparées à la France) en 2018.