Revenu universel
Pour un revenu universel inconditionnel ?
La semaine dernière, le gouvernement a lancé une consultation en ligne pour recueillir l'avis des Français sur la création d'un revenu universel d'activité. Son objectif serait de fusionner le plus de prestations sociales en une seule et unique allocation, le système actuel d'aides sociales étant jugé "trop opaque et peu lisible" par le gouvernement. Cette mesure est donc très différente du "revenu universel" popularisé par Benoît Hamon pendant la campagne présidentielle de 2017, ce dernier se voulant inconditionnel, c'est à dire versé à tous sans contreparties ou conditions particulières. Pour les promoteurs de cette idée, ce revenu permettrait une réponse adaptée aux évolutions du marché de l'emploi.
D'après une étude Ipsos menée l'année dernière dans plusieurs pays, le concept de revenu universel inconditionnel serait plutôt bien perçu à travers le monde. Ainsi, 69 % des répondants dans les 28 pays étudiés étaient d'accord pour dire que chaque citoyen devrait bénéficier d'un revenu de base sans conditions. Le taux d'approbation est particulièrement élevé en Russie (95 %) et en Inde (83%). Les économies européennes y sont aussi globalement favorables : environ 7 répondants sur 10 au Royaume-Uni et en Allemagne, ainsi que 6 répondants sur 10 en France et en Espagne. De l'autre côté de l'échelle, les moins convaincus étaient les Japonais (38 %).
Il ne s'agit là bien entendu que de l'adhésion globale au concept de revenu universel inconditionnel, les opinions pouvant ensuite diverger sur le montant mensuel à fixer pour ce dernier. D'après un sondage, les Français favorables à l'idée préconiseraient un revenu compris entre 500 et 700 euros par mois.
Description
Part des répondants d'accord avec l'affirmation suivante : "dans mon pays, chaque citoyen devrait avoir droit à un revenu universel inconditionnel" (2018).