Parachutes dorés
Parachutes dorés, ces pactoles qui font scandale
Les parachutes dorés, ces primes de départ perçues par les dirigeants d'entreprise, font de nouveau parler d'eux suite à l'annonce de la prime que pourrait toucher le président exécutif d'Airbus Tom Enders à sa retraite le 10 avril. Le cabinet Proxinvest a calculé que le patron allemand du groupe aéronautique européen pourrait partir avec 36,8 millions d'euros, incluant une retraite de 26,3 millions d'euros, des actions à hauteur de 7,3 millions d'euros et 3,2 millions d'euros de clause de non-concurrence.
Ce n'est pas le seul parachute doré à faire polémique ces derniers temps. Ainsi, BFMTV rapportait fin mars que Thierry Pilenko, président du groupe TechnipFMC, devrait se voir attribuer une prime de 14 millions d'euros à son départ en mai. Le groupe pétrolier avait pourtant subi une perte de près de 2 milliards de dollars en 2018.
Le versement de parachute doré est une pratique controversée, d'autant plus lorsqu'il est versé à des dirigeants limogés pour de mauvais résultats. Plusieurs de ces indemnités accordées à des dirigeants français on ainsi fait scandale ces dernières années. L'ancien PDG de Carrefour, Daniel Bernard, avait quitté le groupe en 2005 avec une enveloppe de 38 millions d'euros malgré le fait qu'il n'avait pas rempli les objectifs qui lui avaient été fixé. En 2008, la justice avait finalement fait annuler le versement de sa retraite-chapeau estimée à 29 millions d'euros. Plus récemment, le cas de Michel Combes a aussi fait parler de lui. Ex-dirigeant d'Alcatel-Lucent et d'Altice, il a bénéficié de deux parachutes dorés en l'espace de 3 ans pour une somme cumulée estimée à environ 20 millions d'euros. Initialement fixée à 13,7 millions d'euros sa première indemnité avait finalement été réduite à 7,9 millions sous la pression du gouvernement.
Description
Cette infographie présente une sélection de parachutes dorés accordés à des dirigeants d'entreprise français.