Polémique du "hijab de running"
La garde-robe islamique divise l'Europe
Après le « burkini » il y a deux ans, la polémique sur le « hijab de running », que Decathlon a renoncé à commercialiser, fait revenir la question de la garde-robe des musulmanes sur le devant des débats en France. Si la presse anglo-saxonne ne comprend pas comment une telle controverse a pu naître, la question divise l’Hexagone et la sphère politique. On retrouve des positions tranchées au sein même des élus de la majorité, révélant des visions opposées sur la laïcité et le communautarisme.
D’après une étude menée en Europe par le Pew Research Center, la France fait en effet partie des pays les plus divisés au sujet des tenues religieuses portées par les musulmanes. Environ la moitié des Français non-musulmans pense que les femmes sont autorisées à porter ce type de vêtement à condition qu’il ne masque pas leur visage. Mais l’autre moitié est partagée entre ceux qui pensent qu’elles peuvent porter la tenue religieuse de leur choix sans aucune restriction (23 %) et ceux qui pensent, au contraire, que le port d’une tenue religieuse quelle qu’elle soit doit être interdit (23 %).
Si l’on se penche sur l’opinion de nos voisins européens, on remarque que les Portugais et les Suédois sont les moins restrictifs sur la question. Dans ces pays environ la moitié des non-musulmans estime que les musulmanes peuvent porter ce qu’elles veulent. À l’opposé, près du tiers des Italiens pense qu’aucune tenue religieuse ne doit être autorisée et deux tiers des Néerlandais sont en faveur du port de ces vêtements sous certaines conditions de restriction (visage libre).
Description
Ce graphique montre l'opinion des non-musulmans d'une sélection de pays européens au sujet du port des tenues religieuses par les musulmanes.