Affaire Khashoggi
Les principaux partenaires militaires de l'Arabie saoudite
L’Arabie saoudite a finalement admis ce week-end, deux semaines environ après sa disparition, que le journaliste Jamal Khashoggi a bien été tué à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul. Selon le royaume, le journaliste saoudien serait décédé après « une rixe à coups de poing ». Des explications qui ne convainquent guère la communauté internationale qui reste très sceptique à propos de l’aveu. De son côté, Donald Trump a néanmoins jugé que c’était un « bon premier pas » tout en indiquant que la suspension des ventes d’armes à l’Arabie saoudite nuirait à l’économie américaine. Merkel, de son côté, a estimé dimanche qu’il n’était plus possible de procéder à des exportations d’armes vers l’Arabie saoudite dans les circonstances actuelles.
Comme le montre notre infographie, issue des chiffres publiés par SIPRI, les Américains sont en effet de très loin les principaux partenaires de l’Arabie saoudite en matière de transfert d’armement sur les dernières années. De 2015 à 2017, les États-Unis ont ainsi vendu l’équivalent de près de 7 milliards de TIV, unité utilisée par SIPRI pour mesurer le volume de livraisons d’armes, au royaume saoudien. Certains pays européens font également parti des principaux fournisseurs d'armes : le Royaume-Uni (un peu plus de 2 milliards de TIV) est en seconde position, suivi dans une moindre mesure par la France (291 millions), l’Espagne et l’Italie.
Description
Ce graphique montre les dix principaux exportateurs d'armes vers l'Arabie saoudite de 2015 à 17, en millions de TIV.