NDDL
Zoom sur le projet Notre-Dame-des-Landes
Lancé dans les années 1960, le projet de l’aéroport pour le Grand Ouest, plus connu sous le nom de Notre-Dame-des-Landes, déchire l’opinion publique. Alors qu’un ultime rapport d’experts a été rendu au gouvernement en décembre dernier, la décision finale devrait être annoncée entre les 15 et 30 janvier.
L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, reconnu d’utilité publique en 2008, soit 34 ans après la création d’une zone d’aménagement différée, est longtemps resté en suspens. Remis à l’ordre du jour au milieu des années 2000, le projet ne parvient pas à convaincre de nombreux Français, dont les plus engagés commencent à occuper la zone en août 2009. Les « Zadistes » toujours présents mettent en avant la destruction de l’espace naturel, les expropriations et les nuisances sonores pour justifier l’abandon du projet. L’alternative d’un réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique est proposée.
Ce sont donc deux projets qui s’affrontent aujourd’hui, bien qu’une consultation locale menée en 2016 avait établi que 55 % des électeurs de Loire-Atlantique sont pour la construction du nouvel aéroport, qui accueillerait neuf millions de passagers par an à l’horizon 2050.
La fréquentation de Nantes-Atlantique s’établit pour 2017 à 4,7 millions de passagers – moins que d’autres aéroports de région et bien en deçà de Roissy-Charles de Gaulle, premier aéroport de l’Hexagone. Toutefois, l’aéroport serait proche de la saturation. Son réaménagement coûterait entre 415 et 740 millions d’euros et nécessiterait l’acquisition de 260 hectares, portant la superficie de la concession aéroportuaire à 600 hectares. Le coût de Notre-Dame-des-Landes, dont plus de la moitié serait pris en charge par la filiale Aéroports Grand Ouest de Vinci, s’établit entre 561 et 920 millions d’euros pour deux pistes sur une superficie de 1 239 hectares.
Description
Ce graphique met en perspective le projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.