Chaque année, l'ONG Transparency International évalue le niveau de corruption perçu dans le secteur public au sein de 180 pays et territoires, sur une échelle de zéro (fortement corrompu) à 100 (très vertueux). En 2024, comme le montre le plus récent rapport, plus de deux tiers des pays étudiés ont obtenu un score inférieur à 50 et la note moyenne n'était que de 43; 47 des 180 pays étudiés ont également vu leur score chuter entre 2012 et 2024, des résultats qui mettent en évidence que la corruption reste un problème endémique dans le monde.
Alors que l'Afrique a connu plusieurs coups d'État ces dernières années (au Soudan, au Mali, au Burkina Faso ou encore au Niger), Transparency International souligne que la tendance mondiale à l’affaiblissement des systèmes judiciaires a touché les régimes autoritaires comme les régimes démocratiques.
Comme les années précédentes, le classement des pays les moins corrompus est dominé par les pays nordiques, avec le Danemark en tête suivi par la Finlande. Singapour occupe désormais la troisième position, suivi de la Nouvelle Zélande, qui tombe du top 3 pour la première fois depuis 2012, puis du Luxembourg, de la Norvège, ex-aequo avec la Suisse. De l'autre côté de l'échelle, les pays les plus affectés par la corruption restaient le Soudan du Sud, la Somalie et le Venezuela, suivis de la Syrie, du Yémen et de la Lybie.
Dans l'Union européenne, la plupart des États se classent dans les cinquante pays les moins corrompus de la planète, mais la situation reste toutefois préoccupante à l'Est, particulièrement en Hongrie, en Bulgarie, en Roumanie, ainsi qu'à Malte, en Croatie et en Grèce, qui présentent tous un score en dessous de 50. Et la France ? Elle se classe à la 16e place avec un score de 67 sur 100 (-4 point par rapport à 2023). Comme le révèle une autre étude à ce sujet, les détournements de fonds publics et les conflits d'intérêt font partie des types d'affaire de corruption les plus souvent jugés en France.