Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie au début de l'année 2022, l'Europe a déployé d'importants efforts pour réduire sa dépendance à l'égard de l'énergie russe. Outre des embargos sur certaines importations énergétiques, l'UE a mis en œuvre des initiatives telles que le plan REPowerEU, adopté en mai 2022, visant à accélérer la transition vers les énergies propres via l'efficacité énergétique, la diversification de l'approvisionnement et le déploiement massif des énergies renouvelables (solaire, éolien), avec comme but à terme, d'éliminer totalement la dépendance du bloc à l'égard du pétrole et du gaz russes.
Globalement, cela a fonctionné : entre le premier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2025, l'UE-27 a réduit ses importations de pétrole russe de plus de 90 %, faisant passer la part du pétrole russe dans le total des importations extra-UE de 29 % à moins de 2 %. Au cours de la même période, la part de la Russie dans les importations totales de gaz naturel de l'UE est passée de 39 à 13 %, principalement en raison d'une réduction de 52 % des importations de gaz naturel russe via gazoduc (sous forme gazeuse), qui ne représentent plus qu'environ 12 % des importations de gaz sous cette forme dans l'UE (contre près de 50 % en 2021). Cependant, l'Europe reste confrontée à des défis pour atteindre son objectif d'éliminer complètement les importations d'énergie en provenance de Russie d'ici la fin de l'année 2027, notamment car elle peine à se passer du GNL russe, malgré une baisse significative de sa part dans les importations de l'UE (passée de 22 à 14 % en quatre ans). Les défis à cet égard incluent, entre autres, la concurrence mondiale sur le marché tendu du GNL et la nécessité de diversifier les sources d'approvisionnement par voie maritime.



















