L'administration Trump a acté par décret la création de deux nouveaux visas dits « dorés » le 29 septembre. Baptisés « Gold Card » et « Platinum Card », ces visas coûtent respectivement un million et cinq millions de dollars. La Gold Card, à l'effigie du président américain, offre la résidence permanente à ses détenteurs, tandis que la Platinum Card permet de passer jusqu'à 270 jours par an aux États-Unis sans avoir à payer d'impôts sur les revenus générés à l'étranger. Ces visas devraient, à terme, remplacer le programme EB-5 actuel, qui permet d'obtenir un titre de séjour en échange de la création d'une entreprise d'une valeur d'au moins un million de dollars.
L'intérêt pour le visa doré américain reste très élevé, en particulier car plusieurs programmes similaires en Europe ont récemment été supprimés en Espagne, en Irlande et aux Pays-Bas, tandis que d'autres pays ont renforcé leurs conditions d'accès. Cependant, comme le montre notre infographie, basée sur des données du cabinet d'avocats Henley & Partners, les visas dorés (ou programmes comparables) continuent d'exister pour les personnes fortunées à travers le monde. Parmi les plus prolifiques, on trouve ceux qui subsistent au sein de l'Union européenne et qui donnent accès à un visa Schengen. Les pays qui proposent actuellement des visas dorés dans l'UE sont l'Italie, le Portugal, la Grèce, Chypre et Malte. Les Émirats arabes unis sont également devenus une destination prisée des immigrants fortunés et proposent un programme similaire. Les pays anglophones comme le Canada, l'Australie et le Royaume-Uni ne proposent que des options plus restrictives, accordant la résidence à certains fondateurs d'entreprises de renom qui souhaitent se lancer dans des secteurs critiques ou qui peuvent créer un certain nombre d'emplois.
Si les types de visas dorés diffèrent, il en va de même pour les montants des investissements et leur mode de paiement. L'achat d'un bien immobilier est une option populaire, mais la plupart des pays proposant des visas dorés offrent plusieurs options pour obtenir un permis de séjour, notamment la création ou l'investissement dans une entreprise, l'investissement dans des actions ou des obligations locales ou une contribution directe au gouvernement. Dans l'UE, les montants des investissements varient généralement entre 250 000 et 500 000 dollars, la Lettonie faisant figure d'exception avec seulement 60 000 dollars. La Serbie et le Monténégro, deux pays non membres de l'UE, tentent de profiter de l'essor des visas dorés en Europe du Sud et offrent la résidence à toute personne qui achète un bien immobilier ou qui souhaite créer une entreprise dans le pays et en assumer les coûts annuels.
En dehors de l'Europe, les montants d'investissement peuvent être inférieurs : 50 000 dollars à Maurice, 100 000 dollars au Panama et 150 000 dollars au Costa Rica. Des pays comme l'Italie, l'Autriche, le Costa Rica, Monaco et l'Uruguay autorisent également les personnes financièrement indépendantes à vivre sur leur territoire. Enfin, certains pays, comme la Suisse et la Thaïlande, souhaitent que les investisseurs immigrants leur apportent des avantages plus directs. Le visa suisse est lié à une contribution fiscale annuelle minimale de 250 000 dollars, tandis que la Thaïlande facture directement son programme dit « Privilege Residence Program », à partir de 25 000 dollars pour cinq ans. Si le coût est relativement faible, le programme n'est pas directement lié à une résidence permanente, mais plutôt à une résidence temporaire.




















