Le Parlement européen a définitivement adopté, le 9 septembre, une loi visant à réduire les déchets alimentaires et textiles dans l'Union européenne. Cette nouvelle directive s'applique à tous les producteurs de textile, des maisons de luxe aux grandes enseignes comme H&M ou Zara, mais elle vise particulièrement les marques dites de « fast fashion », un modèle de production de vêtements basé sur un renouvellement ultra-rapide des collections et une production de basse qualité à bas coût qui encourage à la surconsommation. Les vêtements provenant des marques de fast fashion, comme Shein ou Temu, ont généralement une durée de vie courte, et participent ainsi à l'augmentation de la production de déchets textiles. La directive récemment adoptée par l'UE impose de nouvelles règles rendant les producteurs de textiles responsables de leur produit après leur mise sur le marché : ils devront ainsi couvrir les coûts de collecte, de tri et de recyclage des vêtements et des textiles ménagers qu'ils produisent.
L'industrie textile a un impact considérable sur l'environnement. Comme le montre notre infographie, basée sur des données publiées par le Parlement européen, la consommation textile par personne dans l'Union européenne en 2022 a nécessité en moyenne 323 m² de terrain, 12 m³ d'eau et 523 kilos de matières premières. D'après l'Agence européenne pour l'environnement, le secteur textile était la troisième source de dégradation de l'eau et d'utilisation des sols en 2020. La quantité d'eau douce nécessaire à la fabrication d'un seul t-shirt en coton, 2 700 litres, correspond aux besoins en eau potable d'une personne pendant deux ans et demi.













