Les troubles du spectre de l'autisme (TSA) constituent un ensemble de troubles caractérisés par des difficultés plus ou moins marquées dans les interactions sociales et la communication. Ils se manifestent également par des troubles du comportement (activités ou mouvements répétitifs par exemple) et des réactions sensorielles inhabituelles. L'autisme a souvent un impact sur les possibilités d'éducation et d'emploi. Les capacités et les besoins des personnes autistes varient et peuvent évoluer au fil du temps. Si certaines personnes autistes peuvent vivre de manière autonome, d'autres souffrent de handicaps sévères et ont besoin de soins et d'un soutien tout au long de leur vie.
L'OMS estime qu’environ 1 individu sur 127 dans le monde était atteint de TSA en 2021, soit autour de 1 % de la population mondiale. En France, environ 700 000 personnes seraient touchées selon l'INSERM. L'autisme ne se soigne pas, car il s'agit d'un trouble du neurodéveloppement présent dès la naissance, mais une prise en charge précoce et adaptée peut améliorer les capacités fonctionnelles des personnes concernées. En France, les TSA sont reconnus comme un handicap depuis 1996. Bien que des progrès significatifs aient été réalisés dans la compréhension et l'accompagnement de l'autisme ces trente dernières années, il reste d'importants défis à relever en matière de dépistage précoce, d'accès à des prises en charge adaptées, d'amélioration de la qualité de vie et de lutte contre la stigmatisation sociale.
À ce jour, la recherche scientifique a établi que ces troubles neuro-développementaux ont une origine multifactorielle, avec une forte composante génétique. Par exemple, présenter des antécédents familiaux (taux d'héritabilité supérieur à 50 % selon diverses études) et être un homme (environ 3 hommes diagnostiqués pour 1 femme) sont deux facteurs de risque majeurs. Des facteurs environnementaux durant la grossesse, comme une neuro-inflammation, une infection virale, l'exposition à des neurotoxiques (alcool, pesticides, etc.) ou la prise de certains médicaments (l'antiépileptique Dépakine par exemple), sont également reconnus comme des facteurs de risque potentiels, mais leur rôle exact n'est pas encore complètement déterminé.








