L'inégalité des chances à l'école reste une réalité persistante en France, liée notamment au milieu socioprofessionnel des parents, comme le mettent en avant des données publiées par le ministère de l'Éducation nationale dans le rapport « L'état de l'École 2024 ». Les élèves issus de milieux défavorisés sortent plus fréquemment du système éducatif avec un faible niveau de diplôme ou sans diplôme, tandis que les enfants de cadres et chefs d'entreprise accèdent plus souvent aux filières d'excellence (universités, grandes écoles,...).
Ainsi, selon une enquête réalisée sur un panel d'élèves entrés en CP en 2011, environ 90 % des élèves dont les parents sont cadres, chefs d'entreprise ou enseignants poursuivent en seconde générale et technologique après la classe de troisième, contre moins de la moitié des élèves dont les parents sont ouvriers non qualifiés (49 %) ou sans-emploi (21 %). La part d'élèves qui s'orientent vers un certificat d'aptitude professionnelle ou CAP (qualification d'ouvrier ou d'employé qualifié de niveau 3) s'élève à 30 % chez les jeunes dont les parents sont sans-emploi et à près de 20 % chez ceux dont les parents sont ouvriers non qualifiés - contre seulement 2 % parmi les élèves dont les parents sont cadres, chefs d'entreprise ou enseignants.



















