Dans la nuit de mardi à mercredi 30 juillet 2025, un séisme de magnitude 8,8 a été enregistré au large du Kamtchatka en Russie. Ce tremblement de terre sous-marin, qui fait partie des huit plus puissants mesurés dans le monde depuis 1900, a provoqué des tsunamis dans cette péninsule peu peuplée de l'Extrême-Orient russe ainsi qu'au Japon, et déclenché des alertes dans presque tous les pays côtiers de l'océan Pacifique. Si, à l'heure où nous écrivons ces lignes, aucune victime n'a été rapportée et plusieurs de ces alertes atténuées, des vagues pouvant atteindre trois mètres étaient toute de même attendues sur l'archipel des Marquises (Polynésie française), situé dans l'océan Pacifique Sud.
Comme le montre notre carte, qui recense les séismes les plus puissants mesurés depuis le début du XXe siècle, le Pacifique est une région particulièrement vulnérable à ce genre de catastrophes naturelles. Cette forte exposition est due à la présence de la « ceinture de feu du Pacifique », une zone bordant l'océan éponyme et où les plaques tectoniques entrent en collision, générant une activité sismique intense (80 % de la sismicité mondiale annuelle) et des tsunamis qui peuvent être dévastateurs. Parmi les dix tremblements de terre les plus puissants jamais enregistrés, deux ont déjà eu lieu au Kamtchatka (en 1952 et 2025), deux également au Chili (dont le plus puissant de tous en 1960 à Valdivia, 9,5 de magnitude) et deux autres en Alaska (en 1964 et 1965).



















