Les salaires réels - c'est-à-dire ajustés pour tenir compte de l'inflation - n'ont pas encore retrouvé leurs niveaux du premier trimestre 2021 dans la moitié des pays de l'OCDE. C'est en tout cas ce qu'indiquent des données publiées hier par l'organisation dans son rapport annuel sur l'emploi. Ainsi, si les salaires réels ont continué à augmenter en 2024, ils restent malgré tout encore inférieurs aux niveaux du 1er trimestre 2021, avant la poussée d'inflation qui a suivi la première année de la pandémie de Covid-19, dans la moitié des États membres.
C'est par exemple le cas de la France : au premier trimestre 2025, les salaires horaires réels étaient toujours inférieurs d'un peu plus de 1 % à leurs niveaux du premier trimestre 2021. L'OCDE indique que les salaires réels en France ont moins baissé lors de la forte vague d'inflation de 2021-2023 que dans d'autres pays européens comme l'Allemagne, l'Espagne, la Belgique et l'Italie.
Comme le montre notre infographie, la France est ainsi loin d'être la plus mal lotie à l'échelle européenne, puisque la différence entre les salaires réels au premier trimestre 2025 par rapport au premier trimestre 2021 était de -4,12 % en Espagne, et de -7,46 % en Italie. En Allemagne, cette variation était légèrement moins importante que dans l'Hexagone : -0,21 %.
L'emploi et la participation au marché du travail ont atteint des niveaux record cette année dans les pays de l'OCDE, et le chômage reste historiquement bas : 4,9 % en moyenne en mai. Malgré tout, l'OCDE note que la croissance de l'emploi semble ralentir en 2025, ce qui pourrait créer des tensions sur le marché du travail dans de nombreux pays et secteurs dans les mois à venir.




















