En 2024, entre 2 000 et 3 000 milliards de dollars d'héritage ont été légués dans le monde, selon des estimations du cabinet EY. Comme le soulignent les analystes d'EY, les héritages en cours et à venir de la génération des baby boomers représentent le plus grand transfert de fortune de l'histoire financière mondiale. Dans ce contexte, nous nous sommes penchés sur un sujet qui préoccupe de fait de plus en plus de monde : la question des droits de succession et de donation.
Comme le révèlent les données compilées par la Tax Foundation (datées de 2024), l'approche en matière d'imposition sur les successions et les donations est très variable en Europe. En France par exemple, le taux d'imposition varie généralement de 5 à 45 % en fonction de la valeur du transfert et du lien de parenté, mais il peut grimper à 60 % dans les cas de filiation éloignée. La fourchette est assez similaire en Allemagne, où les droits de succession et de donation varient de 7 à 50 % selon le montant et le lien de parenté. Seuls deux autres pays européens présentent des taux plus élevés dans leur barème d'imposition : la Belgique (3 à 80 %) et l'Espagne (7,7 à 87,6 %). Outre-Manche, la fourchette est plus resserrée au Royaume-Uni (20 à 40 %), tandis qu'un taux forfaitaire de 33 % est appliqué en Irlande.
À l'inverse, les taux d'imposition pour les successions et les donations sont les moins élevés en Bulgarie (0,4 à 6,6 %), en Croatie (4 %), en Italie (4 à 8 %), en Lituanie (5 à 10 %), en Islande (10 %), ainsi qu'au Portugal et en Pologne (0 à 20 %). Une dizaine d'autres pays d'Europe, dont la Suède, la Norvège, l'Autriche, l'Estonie et la Roumanie, vont même plus loin en la matière et n'appliquent tout simplement pas d'impôts sur les successions ou les donations.