La conduite autonome - dont les applications les plus visibles en développement sont la logistique (livraison autonome), les robots agricoles et les robotaxis - suscite à la fois la fascination et la méfiance du public, car les enjeux technologiques et éthiques autour de ce sujet sont nombreux. Dimanche 22 juin, Tesla a lancé son premier service de robotaxis à Austin (Texas), avec le déploiement à l'heure actuelle d'une flotte d'une dizaine de véhicules. Comme annoncé, chaque trajet est pour le moment encadré par un « conducteur de sécurité », un opérateur humain assis à l'avant du taxi. Son concurrent américain Waymo (filiale d'Alphabet), qui opérait déjà à Austin, San Francisco, Los Angeles et Phoenix, a quant à lui ajouté Atlanta à son portefeuille de robotaxis mardi dernier.
Dans certaines villes chinoises, il est déjà devenu presque courant de pouvoir monter à bord d'un taxi autonome, car plusieurs opérateurs se disputent actuellement le marché et ont récemment élargi leurs flottes. Apollo Go, le service du géant technologique chinois Baidu, est l'un des plus grands opérateurs et compte actuellement pas moins de 1 000 véhicules autonomes en circulation dans des villes chinoises telles que Pékin, Shanghai, Guangzhou, Shenzhen, Wuhan et d'autres. Comme le détaille notre carte, une poignée d'autres sociétés (telles Pony AI, WeRide et AutoX) organisent également des essais et déploient leurs services à Guangzhou, Shenzhen, Shanghai et Pékin. En dehors de la Chine et des États-Unis, un service commercial de robotaxis a été lancé cette année à Abou Dabi (Émirats arabes unis), où la société chinoise WeRide opère une flotte entièrement autonome depuis mai 2025, tandis qu'à Séoul (Corée du Sud), des taxis autoguidés sont actuellement en phase de test et de déploiement limité.
Pour le moment, la circulation de nombreuses flottes de robotaxis reste restreinte à des zones, des heures de la journée ou des distances spécifiques, et est également supervisée par des opérateurs de sécurité (à bord ou à distance). Un accident survenu en 2023 à San Francisco, au cours duquel un robotaxi de l'entreprise Cruise a percuté et traîné un piéton au sol parce qu'il n'avait pas effectué d'arrêt d'urgence, a conduit la société mère GM à abandonner le projet en 2024. Un service de taxi autonome proposé par Motional à Las Vegas a été également été suspendu en mai de l'année dernière, après un incident impliquant un de leurs véhicules.



















