Un peu plus de deux ans après avoir révélé pour la première fois, en mars 2023, à quel point elle s'attendait à profiter de l'essor de l'IA générative, Nvidia continue de connaître une croissance sans précédent de son chiffre d'affaires. Mercredi, le géant américain des semi-conducteurs a publié ses résultats du premier trimestre de son exercice fiscal décalé (T1 2026), et a, une nouvelle fois, réussi à dépasser les attentes de Wall Street, grâce notamment à un impact (pour le moment) moindre que prévu des restrictions américaines à l'exportation de puces électroniques vers la Chine.
Le chiffre d'affaires trimestriel de Nvidia s'est élevé à environ 44 milliards de dollars au premier trimestre de l'exercice comptable en cours (fin janvier à fin avril 2025), en hausse de 12 % par rapport trimestre précédent et de 69 % par rapport à la même période l'année précédente. Le bénéfice net (non-GAAP) de la société se situait quant à lui à près de 20 milliards de dollars, en hausse de 31 % sur un an mais en baisse de 10 % par rapport au trimestre précédent.
En raison des restrictions à l'export vers la Chine décidées par le gouvernement Trump, le champion mondial des puces s'attend cependant à ce que sa croissance ralentisse prochainement : selon ses prévisions, son chiffre d'affaires pourrait être amputé de huit milliards de dollars au deuxième trimestre (pour atteindre environ 45 milliards de dollars). Depuis quelques semaines, le PDG de Nvidia, Jensen Huang, ne cache pas son agacement. Interrogé lors de la conférence Computex à Taïwan fin mai, il a lancé un cri d'alarme, déclarant que ces restrictions étaient un « échec » et avertissant qu'elles nuisaient davantage aux entreprises américaines qu'à la Chine.