Le mercredi 2 avril, qualifié dernièrement de « jour de la libération » par Donald Trump, marque une nouvelle étape dans la guerre commerciale initiée depuis le début de son second mandat présidentiel. Le chef d'État américain prévoit d'instaurer de nouveaux droits de douane qui seront détaillés ce soir à la Maison Blanche. Outre des droits de douane réciproques visant l'ensemble des pays du globe, le président américain envisage également d'imposer 25% de taxes supplémentaires sur les voitures et les pièces automobiles fabriquées à l'étranger.
Cette décision constitue un coup dur pour les constructeurs européens. Alors que les véhicules exportés aux États-Unis étaient jusqu'alors taxés à hauteur de 2,5%, ils le seront désormais à 27%. Avec les médicaments et les produits pharmaceutiques, les voitures font partie des catégories de biens les plus exportés par l'Union européenne vers les États-Unis. Ce pays représente en effet le deuxième marché d'exportation des constructeurs européens en volume, avec 757 654 véhicules expédiés outre-Atlantique en 2024, et le premier en valeur : 38,9 milliards d'euros, soit 22 % du marché d'exportation de l'UE. En comparaison, le marché européen ne représente que 9 % (7,8 milliards d'euros) de la valeur des exportations de l'industrie automobile américaine, avec seulement 169 152 véhicules expédiés dans l'UE l'an dernier.
L'Union européenne ripostera « avant la fin du mois d'avril » aux nouveaux droits de douane que doit annoncer Donald Trump mercredi soir, a indiqué la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas, avec des droits de douane déjà décidés sur l'acier et l'aluminium, ainsi que d'autres en cours de discussion sur d'autres secteurs d'activité.