Après les taxes sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, les taxes sur l'acier et l'aluminium, et les droits de douane sur les produits Chinois, le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé le 13 février vouloir mettre en place des « droits de douane réciproques » avec le reste du monde, afin de rétablir l'équité dans les relations commerciales du pays, et ce, au mépris des règles établies par l'Organisation mondiale du commerce.
Cependant, comme le montre une enquête menée par Ipsos en décembre 2024, plus de la moitié des adultes américains interrogés ne savent pas ce qu'est un tarif douanier. Ils n'étaient que 45 % à choisir la bonne réponse, à savoir une forme de taxe imposée sur les importations en provenance d'autres pays, payée par les entreprises importatrices et répercutée, au moins en partie, sur le consommateur. Le récit popularisé par le président Trump, qui suggère que le pays exportateur paie une taxe au pays importateur, a été la deuxième option la plus populaire, choisie par 17 % des répondants.
Parmi les autres réponses possibles figuraient un accord commercial entre pays qui permettrait à un pays d'imposer des frais à un pays partenaire dépassant des limites commerciales spécifiques et des subventions versées aux producteurs nationaux par les consommateurs. 23 %, soit près d'un quart des personnes interrogées, ont admis ne pas connaître la définition correcte d'un tarif douanier.
Les discussions autour des tarifs douaniers ont dominé la vision économique de Donald Trump lors de sa campagne et des premières semaines de son administration.