L'impasse politique dans laquelle se trouve la France suite à la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, seulement 27 jours après sa nomination, laisse assez peu d'options au président Emmanuel Macron. Ses opposants ont proposé trois voies possibles : démissionner, dissoudre à nouveau l'Assemblée nationale ou nommer un nouveau Premier ministre n'appartenant pas à son camp politique. Mais le chef de l'État, dont la cote de popularité est désormais au plus bas, semble jusqu'à présent renoncer à une nouvelle dissolution ou à une démission, insistant sur le fait qu'il souhaite exercer son mandat jusqu'au bout.
Comme le montre notre infographie, suite à la décision du président de la République d'ignorer le résultat des législatives 2024 déclenchées par sa dissolution de l'Assemblée nationale, afin de ne pas rendre le pays « ingouvernable » avec le choix d'un Premier ministre « hors de son camp », sa cote de popularité et celles de ses chefs de gouvernement successifs (Michel Barnier, François Bayrou et Sébastien Lecornu) n'ont pas exactement été au beau fixe.
Comme le révèle le Baromètre politique Ipsos pour La Tribune Dimanche, la cote de popularité du chef de l'État est ainsi tombée de 30 % en début d'année 2024 à 17 % en septembre 2025 - ce qui représente une chute de treize points en dix-neuf mois. Il s'agit du niveau le plus bas jamais enregistré depuis le début de son premier quinquennat en 2017. Même en pleine crise des gilets jaunes, en décembre 2018, la cote de popularité d'Emmanuel Macron n'était pas aussi basse (20 % ce mois-là). Quant au pourcentage d'opinions favorables concernant ses Premiers ministres, il est passé de 31 % (Barnier, novembre 2024) à 16 % (Lecornu, septembre 2025).
Note : graphique actualisé avec les données les plus récentes en date du 7 octobre 2025. Si la nouvelle version du graphique ne s'affiche pas, nous conseillons de vider la mémoire cache du navigateur et d'actualiser la page.



















