Chaque année, le 17 septembre marque la Journée mondiale de la sécurité des patients, campagne de santé publique organisée par l'Organisation mondiale de la santé dont le but est de « sensibiliser le grand public et de favoriser la collaboration entre les patients, les soignants, les décideurs et les responsables des soins de santé afin d’améliorer la sécurité des patients ». Cette année, cette journée a pour thème « Améliorer le diagnostic pour garantir la sécurité des patients » : l'OMS souligne en effet qu'un diagnostic rapide et correct est indispensable à la sécurité des patients, et indique qu'elle continuera à collaborer avec les pouvoirs publics et les soignants afin de faire de la sécurité du diagnostic une priorité.
L'un des obstacles à la sécurité des patients en France est la difficulté pour nombre d'entre eux d'accéder aux soins. Comme le montre notre infographie, basée sur des données compilées par l'association UFC-Que Choisir, une part non négligeable des Français vivait en 2023 dans des zones considérées comme des déserts médicaux (où l'offre de soins est inférieure d'au moins 60 % à la moyenne nationale), ou des zones dans lesquelles l'accès aux soins est difficile (entre 30 % et 60 % en dessous de la moyenne nationale). Au total, près d'un quart de la population avait difficilement accès à un médecin généraliste, et cette part était encore plus élevée pour certains spécialistes. Plus de 45 % des enfants de moins de 10 ans vivaient par exemple dans des communes dans lesquelles l'accès à un pédiatre était difficile.