Un mois après l'annonce par le Sénégal et le Tchad du retrait des troupes françaises de leurs territoires, la Côte d'Ivoire a également déclaré, le 31 décembre dernier, demander le retrait des forces françaises encore présentes dans le pays. Une partie des 1 000 militaires français stationnés au Tchad s'y trouvaient depuis les retraits imposés par le Mali, le Burkina Faso et le Niger en 2022 et 2023.
La présence militaire française pourrait ainsi, dans les prochains mois, se résumer à quelques centaines d'hommes en Afrique de l'Ouest et centrale. Il y a encore trois ans, outre 1 600 militaires stationnés en Afrique de l'Ouest et au Gabon, la France comptait plus de 5 000 militaires au Sahel dans le cadre de l'opération « Barkhane » contre les groupes armés djihadistes.
Dans le détail, la France ne maintiendrait qu'une centaine de militaires au Gabon (contre 350 aujourd'hui), ainsi que sa base militaire à Djibouti, qui accueille 1 500 militaires. Paris souhaite en effet conserver un point d'appui stratégique dans ce petit pays bordant le détroit de Bab-el-Mandeb, à la sortie de la mer Rouge, où transite une grande part du commerce maritime mondial entre l'Asie et l'Occident.