Selon un bulletin de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) de l'ONU publié le 16 septembre, après des décennies de détérioration, la couche d'ozone stratosphérique se reconstitue peu à peu. En 2024, le trou mesuré au-dessus de l'Antarctique était significativement moins étendu que les années précédentes : 19,6 millions de kilomètres carrés, contre plus de 23 millions entre 2020 et 2023. Cette barrière protectrice naturelle des rayons ultraviolets (UV) du soleil pourrait ainsi retrouver ses valeurs des années 1980 « d'ici au milieu de ce siècle », précise l'organisation, qui loue « une nouvelle scientifique encourageante pour la santé des populations et de la planète ».
À partir des années 1970, l'humanité a émis de grandes quantités de substances appauvrissant la couche d'ozone - principalement des chlorofluorocarbures (CFC), massivement utilisés dans les systèmes de réfrigération, mousses isolantes et bombes aérosols. Cela a conduit à la formation de trous dans la couche d'ozone, en particulier aux pôles de la Terre, exposant les espèces vivantes à des niveaux plus élevés de rayonnements UV et augmentant les risques de cancer de la peau chez l'homme.
Après la découverte de ce phénomène dans les années 1980, la communauté internationale a d'abord conclu un accord de coopération, formalisé dans la Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone, puis mis en place un protocole (le Protocole de Montréal), visant à réduire les émissions de la majorité des substances chimiques appauvrissant la couche d'ozone. Suite à ces actions, ces émissions néfastes ont fortement chuté entre le début des années 1990 et 2000, tandis que le trou d'ozone au-dessus de l'Antarctique a atteint sa taille maximale au début des années 2000.
Ce n'est que récemment que les efforts ont commencé à porter leurs fruits. Bien que sa taille peut fluctuer d'une année sur l'autre, le trou d'ozone de l'hémisphère Sud faisait en moyenne près de 23 millions de kilomètres carrés sur la période 2000-2009. Comme l'indique notre infographie, au cours de la dernière décennie écoulée (2015-2024), il s'était résorbé en moyenne de 1,8 millions de kilomètres carrés.



















