En se basant sur le nombre de doses administrées rapporté à la taille de la population, les données compilées par Our World in Data permettent de comparer les progrès des campagnes de vaccination à travers le monde. Le total indiqué représente le cumul des premières et secondes injections et ne correspond pas à la part des citoyens qui sont entièrement vaccinés, puisqu'il faut garder en tête que le nombre nécessaire de doses peut varier selon les vaccins utilisés.
Avec plus de 92 doses administrées pour 100 habitants, Israël est toujours de loin le pays le plus en avance dans le monde. Le pays a entamé la réouverture de son économie et de ses commerces depuis la semaine dernière, alors que plus de la moitié de sa population (54 %) a déjà reçu au moins une première dose. Selon le gouvernement israélien, le risque de contamination au Covid-19 a diminué de plus de 95 % chez les personnes qui avaient reçu les deux injections du vaccin de Pfizer/BioNTech (plus du tiers des Israéliens). En tête du classement, on retrouve ensuite les Émirats arabes unis et le Royaume-Uni, avec un total respectif de 61 et 30 doses administrées pour 100 de leurs citoyens. Dans le détail 35 % et 29 % de leur population respective avait reçu au moins une dose. Les États-Unis sont quatrième avec un total d'environ 22 injections pour 100 habitants.
Le Maroc fait partie des quelques pays africains ayant débuté les vaccinations contre le Covid-19. Mais après le lancement de la campagne fin janvier avec le vaccin de Sinopharm et celui d'AstraZeneca, le royaume compte déjà près de 10 % de sa population vaccinée (au moins une dose), soit plus que dans de nombreux pays européens. En France, le total administré se situait à 6,6 doses pour 100 habitants le 27 février (premières doses : 4,3 %) et il n'était guère plus élevé dans les pays voisins : autour de 7 doses pour 100 en Allemagne, Italie et Belgique.
Pour rappel, les chercheurs estiment qu'au moins 60 à 70 % de la population devrait être vaccinée afin d'atteindre l'immunité collective. Mais les premiers bénéfices, c'est à dire une limitation de la propagation du virus, pourraient apparaître à partir de 15 à 30 %, selon l'épidémiologiste Yves Coppieters.
Ce graphique a été actualisé avec les données du 27 février 2021. Si le texte et l'infographie venaient à ne pas correspondre, nous conseillons de vider la mémoire cache du navigateur.