Depuis 2015, une soixantaine de pays dans le monde ont bloqué ou restreint l'accès aux réseaux sociaux et applications de communication. C'est ce qui ressort d'une étude couvrant 185 pays réalisée par la société Surfshark, spécialisée dans la protection de la vie privée et la sécurité des données en ligne. Actuellement, environ 3 % des pays étudiés bloquent l'accès à des réseaux sociaux et tous sont situés en Asie. En Chine, en Corée du Nord, au Turkménistan et en Iran, ce sont principalement les réseaux sociaux étrangers qui sont bloqués, comme Twitter et Facebook. Il convient de noter que la Chine s'est créé son propre écosystème de réseaux sociaux, avec des applications telles que WeChat et Weibo. Quant au Qatar et aux Émirats arabes unis, ils limitent l'utilisation des appels passés via Internet (Voix sur IP), ce qui concerne par exemple directement des applis comme Messenger, WhatsApp et Skype.
Selon les analystes, ces actions sont principalement le fait de gouvernements non démocratiques et ce sont majoritairement des pays africains et asiatiques qui ont le plus restreint l'accès au réseaux sociaux ces cinq dernières années. Toutefois, dans la plupart des cas, ces restrictions sont temporaires. Parmi les cas récents de censure, on peut citer le blocage des réseaux sociaux à Cuba, lors des manifestations qui ont eu lieu cet automne, ou les restrictions opérées par l'Azerbaïdjan durant le conflit dans le Haut-Karabakh en septembre.