Selon les derniers chiffres publiés en 2025 par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la dette publique française a progressé de 203 milliards d'euros en 2024, pour atteindre 3 305 milliards à la fin de l'année dernière. Le niveau d'endettement public est alors monté à 113 % du PIB en décembre 2024, ce qui constitue un record hors période de crise (pandémie de Covid-19, crises financières, etc.).
Avec le réarmement qui continue de se profiler en Europe, devant conduire à des dépenses étatiques supplémentaires, le gonflement de la dette risque de se prolonger. Alors que les perspectives de croissance économique se sont également assombries un peu partout dans le monde, le Fonds monétaire international (FMI) s'attend, dans ses prévisions dévoilées en avril dernier, à ce que le niveau d'endettement public de la France grimpe à 116 % du PIB à la fin de l'année 2025, soit +4,3 points de pourcentage par rapport à 2022.
Comme le montre notre infographie, d'autres grandes économies mondiales sont également confrontées à une dégradation substantielle de leur niveau d'endettement ces derniers temps, comme la Chine, avec une dette publique attendue par le FMI à 96,3 % du PIB en 2025 (+18,9 points depuis 2022), le Canada (112,5 %, +5,2 points sur trois ans), le Royaume-Uni (103,9 %, +3,5 points) ou encore les États-Unis (122,5 %, +2 points).
À l'inverse, l'Espagne fait partie des exemples de pays parvenus à réduire significativement leur niveau d'endettement. La dette publique espagnole a continué de reculer l'an dernier pour s'établir à 101,8 % du PIB et le FMI prévoit que ce taux descende à 100,6 % à la fin de 2025 (soit -8,8 points depuis 2022). Ce reflux du ratio de la dette par rapport au PIB en Espagne s'explique en partie par la forte croissance économique du pays, qui a atteint plus de 3 % l'an dernier, soit 4,5 fois plus que la moyenne de la zone euro.
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