La pandémie de coronavirus a eu un impact radical sur la consommation des médias à l'échelle mondiale. La liberté de circulation des personnes ayant été fortement entravée, ces dernières se sont tournées vers les éditeurs de contenu numérique, en quête de divertissement, d'évasion, d'inspiration, mais aussi d'une couverture médiatique des événements digne de confiance. Plusieurs médias d'information à travers le monde ont notamment connu une hausse des visites de plus de 150 % sur leur site Internet pendant le "Grand confinement", offrant l’opportunité de convertir ces larges audiences en nouveaux abonnés.
Et si bâtir un modèle économique viable en s'appuyant sur des abonnements a longtemps constitué un défi pour la presse numérique, la dernière étude réalisée par FIPP et CeleraOne montre que certains titres de presse ont su tirer leur épingle du jeu et sont désormais en mesure de dégager des revenus intéressants grâce à leur communauté d'abonnés.
Comme l’illustre notre graphique, ce sont globalement les médias internationaux anglo-saxons qui comptent le plus d’abonnements en ligne dans le monde. Le New York Times peut désormais s'appuyer sur une base de 5 millions d’abonnés payants et devance assez largement le Wall Street Journal, The Informer et le Washington Post, qui viennent de passer la barre des 2 millions d'abonnés. Selon les derniers chiffres disponibles (premier trimestre 2020), le podium de la presse numérique française est quant à lui constitué de Le Monde (240 000 abonnés), Mediapart (170 000) et Le Figaro (150 000).
Note : article actualisé avec les derniers chiffres disponibles en date du 6 août 2020. Si les données du graphique et du texte venaient à ne pas correspondre, nous vous conseillons de vider la mémoire cache de votre navigateur.